Mirage (un jour de fête)

Souhail Marchiche & Mehdi Meghari

Compagnie Dyptik

Théâtre au Vert

Napelouse, en Cisjordanie, dans le camp des réfugiés de Ballata. Là-bas, les murs sont faits de grillages et de barbelés, les toits des maisons en tôles rouillées. Des drapeaux sont suspendus ici et là. Comme un écho, on croit entendre des pas qui frappent le sol avec force et élégance, on aperçoit des vêtements colorés, soigneusement ajustés, et des habitants qui dansent, la tête haute…

D’une danse métissée aux couleurs des rencontres artistiques et humaines, la Compagnie Dyptik porte un hip-hop au langage pluriel. Depuis 2015, elle investit l’espace public et puise son inspiration dans la source la plus pure, au plus près des habitants du monde.

Pour Mirage, huit danseurs, marqués à jamais par les enfants du camp de Ballata dansant le « Dabkeh », retransmettent le souvenir, le mirage de cette danse traditionnelle au coeur de leur spectacle.

Immersive, la mise en scène questionne les normes, la scène et son public. L’élan des danses traditionnelles, par leur forme concentrique, façonne la scénographie, et plonge le spectateur dans une expérience à 360 degrés autour d’une structure métallique – phare de la compagnie – réadaptée pour le spectacle. L’énergie des danseurs circule entre la périphérie et le centre. Habités par cette force collective, leurs voix et leurs mouvements deviennent des projectiles qui dénoncent les supplices et les injustices.

Une image en suspens inspirée d’un désir tellement violent qu’il transcende la réalité… Mirage.