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Avec humour et tendresse 080 (zéro quatre-vingt) retrace et égraine l’histoire d’un être imaginaire, ni femme ni homme, qui n’a ni sexe ni bouche, pas de frère, pas de sœur… Une page vierge.
Jonathan Guichard / Compagnie H.M.G.
Meurlze n’est pas elle, il n’est pas lui, il est juste cela, un être qui vit et meurt en soixante minutes. Non normé, exempt de toutes influences extérieures, Meurlze ne court pas vers le futur et ne s’ankylose pas du passé. Sa seule temporalité est le présent où chaque nouvelle expérience, chaque découverte est un bouleversement raconté par le corps. Ses gestes sont éloquents, ses réactions sans filtre, chaque mouvement est une succession de premières fois qui traversent son existence éphémère. Sa seule contrainte, sa seule condition, c’est cet espace qui se transforme, tantôt mou, tantôt dur – un nouvel agrès circassien – et qui brouille les perceptions habituelles.
Jonathan Guichard rêve et imagine un être fictif dont la seule identité est son existante corporelle. La seule certitude, c’est sa présence inscrite dans un cadre spatial et limité dans le temps. Depuis toujours, son terrain de prédilection est le cirque étendu à la danse. Au-delà de la création chorégraphique, ses réflexions l’amènent à interroger la causalité du corps sur l’espace et le temps ; investir un espace que l’on nomme scénographie ou objet et imaginer toutes ses possibles évocations par le corps emprunté à la danse.
La vie de Meurlze, faite de rebondissements, au propre comme au figuré, invite chacun d’entre nous à poser sur nos corps un geste de douceur.
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