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Une évocation dansée de la féminité masculine. Chorégraphié par Thomas Lebrun
Quatre danseurs, un comédien-danseur-chanteur et un chercheur mexicain anthropologue en danses traditionnelles mexicaines, se réunissent dans cette nouvelle pièce de Thomas Lebrun : un « documentaire chorégraphique » qui fait la part belle à la féminité chez l’homme. Parce qu’il n’existe pas de terme pour définir la féminité d’un homme, le chorégraphe Thomas Lebrun s’est mis en quête de trouver au Mexique ce genre inconnu ailleurs : les Muxes. En Occident, « l’homme féminin » doit souvent se cacher face à une virilité primaire, alors que dans certaines cultures anciennes, les enfants étaient élevés sans être genrés dès leur naissance. Aujourd’hui, chez les Zapotèques dans le sud du Mexique, et particulièrement à Juchitán, existent des « hommes au cœur de femme ». Elles peuvent vivre leur féminité et la défendent, s’habillent quotidiennement en femme, occupent des activités comme la cuisine, la broderie, la coiffure, le commerce… dans une société matriarcale. Comme le dit Felina Santiago Valdivieso, l’une des Muxes les plus reconnues, rencontrée à Juchitán : « je ne suis pas une femme, je ne suis pas un homme, je suis Muxe ».
Entre réalisme et onirisme, Sous les fleurs évoque la féminité chez l’homme d’ici et d’ailleurs, sans la noyer, comme souvent, dans un rapport à la sexualité. Un voyage entre territoires intimes et lointains, entre apparences et transparences, aux couleurs discrètes d’ici et chatoyantes de là-bas.
Après Ils n’ont rien vu et 1001 danses, Sous les fleurs marque le retour de Thomas Lebrun à La Maison.
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